Notre présentation au festival de la Mer Méditerranée
Bonjour nous nous présentons Léonard, Sixtine, Anastasia, élèves à l’école primaire Charles Bonafedi qui ont aidé aux projets du lycée Fesch avec entre autre, Salma qui était en terminale STMG, César en Terminale générale, et une équipe de professeurs dont moi AnneCharlotte, enseignante de gestion au Fesch.
Nous vous présentons notre mascotte Peli.
Petite méduse de méditerranée cette espèce violette qu’on rencontre parfois sur la plage très urticante,
La pelagia noctiluca.
Noctiluca du latin la nuit, fait de la lumière dans la nuit quand elle est stressée.
La méduse était la base du projet au lycée Fesch.
Méduse en anglais jelly fisch car jeleé et poisson.
Au Fesch on aurait pu dire jelly fesch.
A quoi ressemble Peli ?
Bien sûr ici c’est un doudou.
Dans la vraie vie on ne pourrait pas la toucher, vous vous en doutez , mais la mascotte Peli on peut la toucher et on va pouvoir vous expliquer comment elle est faite et aussi comment et pourquoi elle pique, vous voulez le savoir ? OK allons y !
Alors dans la vraie vie, voici une photo de pelagia noctiluca, les roses et violettes sont plutôt les males et les marrons plutôt les femelles.
Vous le voyez, contrairement à Peli, la vraie pelagia noctiluca n’a pas d’œil.
Elle n’a d’ailleurs pas de cerveau comme les membres de son espèce les cnidaires dont font aussi partie les coraux.
Elle n’a pas de cerveau mais cela n’empêche pas que ce petit animal puisse se débrouiller dans la vie car à la place elle a plein de terminaisons nerveuses sur tout son corps ce qui lui permet par exemple d’avoir sans œil la capacité d’identifier la lumière.
On ne connait pas encore très bien la pelagia, il y a des scientifiques qui s’intéressent à elle, mais pas autant que ceux qui étudient les poissons par exemple, mais on commence à comprendre certaines choses sur la pelagia, même s’il reste encore beaucoup à découvrir, alors on va partager avec vous quelques-unes de ces informations sur Peli.
Mais tout d’abord observons comment est faite Peli, la vraie pelagia est translucide comme sur sa photo, dons sans yeux, vous l’avez compris.
La partie au-dessus, son chapeau s’appelle souvent en langage courant l’ombrelle. Alors bien sûr dans la vraie vie, on ne fait pas comme moi avec Peli, la vraie méduse on ne la touche pas.
Ensuite nous avons 4 bras appelés bras buccaux, comme bouche car grâce à ces 4 bras elle va pouvoir ramener les proies vers son orifice buccal, sa bouche qui se trouve en dessous de son ombrelle, pour la digérer, voici par exemple un petit poisson pris au piège qui va se faire dévorer. Nous avons pu en observer nous-même quand un pêcheur nous avait remis des méduses prises au piège dans ses filets, on a trouvé dans leurs ventre des tout petits poissons.
Ensuite ce que vous voyez, ces longs filaments qui sont blancs ici mais qui dans la vie sont translucides, presque transparents, ce sont ses 8 tentacules.
Alors maintenant nous allons vous poser une question.
Voici 3 cobayes : imaginez que les membres de l’équipe sont en train de nager tranquillement dans la mer, ici c’est la mer et il y a les 3 mini scientifiques , et Sixtine nage à 20 cm de la pelagia, Anastasia se trouve à 40 cm et Leonard à 90 cm de Peli.
A votre avis, qui est en danger et peut se faire piquer ?
Sixtine ? Oui bien sur.
Mais Leonard pensez-vous qu’à 95 cm il puisse se faire toucher par Peli ?
Et bien voici la réponse en image :
Imaginez, s’il y a un peu de courant dans l’eau voici ce que vont faire les filaments,
Ils vont toucher aussi Leonard.
Car les filaments font environ 40cm pour une méduse de cette taille, environ 12 cm de diamètre et les filaments peuvent s’étirer jusqu’à 1 m de longueur.
Et donc Leonard peut aussi se faire toucher par le filament car il est à moins de 1 m de la méduse.
Alors on retient que lorsqu’il y a des méduses dans l’eau on reste prudent, et si on en a une à côté, soit on va ailleurs, soit on l’attrape avec une épuisette qui a un manche de plus de 1m, et attention en dessous de son filet les filaments peuvent ressortir et vous blesser.
Mais maintenant on peut se demander pourquoi il est dangereux de toucher une partie du corps de la méduse ou de ses filaments, quelqu’un a-t-il une idée ?
Eh bien, oui, on risque de se faire piquer ou bruler.
C’est une piqure ou une brûlure selon vous ?
Et bien il s’agit vraiment d’une piqure et vous voulez savoir comment ça fonctionne ? Eh bien nous allons vous l’expliquer :
C’est une piqure mais la réaction de notre corps réagit comme si nous avions été brulés car la méduse nous a injecté du venin, avez-vous déjà été piqué ?
Et ça faisait quoi ?
C’était très douloureux comme une brulure de flamme.
Nous allons vous expliquer pourquoi.
Toute la méduse sauf l’ombrelle est urticante, le dessus on peut la prendre par le dessus mais méfiance car il pourrait y avoir un filament posé sur le dessus donc on ne touche pas la méduse avec ses mains directement même si le dessus n’est pas urticant, c’est beaucoup trop dangereux.
Le corps de la méduse, ses bras, ses filaments sont recouverts de milliers de minuscules harpons qu’on ne peut pas voir à l’œil nu.
Pour vous expliquer, imaginez qu’on a grossi des milliers de fois le petit harpon donc la méduse et ses filaments sont recouverts de milliers de petits fusils comme celui-ci, c’est schématique bien sur pour vous expliquer, en vrai c’est plus complexe, et bien dès que la méduse touche un corps étranger, clac, ça actionne le harpon et ca plante dans sa proie une petite piqure.
Et voilà la peau de la proie est recouverte de milliers de petites piques.
A bout de chaque piqure il y a une petite capsule de venin.
Comme ici.
Certaines capsule ont éclaté et le venin a été injecté sous votre peau comme avec une piqure du médecin.
Et ca fait mal, c’est ce venin sous votre peau qui vous donne cette sensation douloureuse et urticante de la brulure.
Mais attention, prudence, il se peut que toutes les petites capsules n’aient pas encore éclaté et il faut à tout prix éviter que ces petites capsules qui sont restées intactes vous soient injectées.
Et par exemple il ne faut surtout pas frotter comme un dingue.
Il ne faut surtout pas non plus mettre d’eau douce, de l’eau du robinet ou de la bouteille car l’eau douce fait éclater les petites capsules.
L’eau de mer, elle, est très bonne, elle ne fait pas de mal.
Le mieux, l’idée c’est d’essayer d’enlever ces mini harpons sans qu’ils laissent éclater leur capsule alors comment allez-vous faire ?
Sur internet on trouve plein de conseils mais qui sont souvent contradictoires, alors on va juste vous dire ce dont on est sûr. On recommande d’avoir dans son sac de plage un peu de mousse à raser, bon ce n’est pas très courant d’en avoir, mais au poste de secours ils en ont.
Regardez l’idée c’est qu’on va mettre de la mousse à raser, tiens un membre de l’équipe me donne son bras.
Je mets de la mousse.
Puis je prends une carte comme une carte bancaire que vos parents ont dans leurs sac et je viens racler très parallèle à la peau.
Pourquoi ?
Parce que regardez si on grossit la peau, voici une peau grossie sur laquelle il y a des milliers de petits seringues plantées, certaines ont déjà laissé éclater leur capsule de venin, mais celles qui ont encore la petite boule au bout, le venin n’a pas été injecté, on va essayer de les enlever avant.
Avec la carte on vient couper à ras pour essayer d’arracher le harpon sans qu’il injecte le venin, attention ensuite les petits harpons avec le venin existent toujours, mais ils sont emprisonnés sur la mousse à raser ou si on n’a pas de mousse ils sont sur la carte.
Alors là on fait hyper attention car les piqures sont toujours là et si on touche avec ses doigts on peut se piquer de nouveau donc il faut nettoyer avec du sable et de l’eau de mer ou un mouchoir qu’on jette ensuite.
Après cela, surtout pas d’eau douce, au cas où il resterait quelques harpons, mais rincer à l’eau de mer.
Moi il m’est arrivé de me faire fouetter par un filament sans m’en rendre compte, et je ne savais pas que j’avais les milliers de picots, quand 30 minutes après j’ai pris ma douche j’ai senti la brulure vive comme si je venais de me faire piquer.
Ensuite la sensation de brulure passe dans la journée et les jours suivants, si la brulure persiste et commence à chauffer le lendemain et qu’elle est inflammée, il faut peut-être aller voir le docteur, mais c’est rare.
Vous savez à quoi cela lui sert d’injecter ce poison ? Eh bien c’est sa façon de chasser à la méduse, elle injecte ce poison, nous sur nos grands corps on ne va pas mourir mais imaginez sur ce petit poisson, elle le touche le pique et ensuite elle se rapproche, alors elle ne peut pas nager car elle n’a pas de nageoire comme les poissons mais elle peut faire des mouvements de contraction de son ombrelle pour se déplacer et ramener la proie dans sa bouche avec ses bras buccaux.
Mais maintenant la question importante à votre avis si vous voyez une méduses morte sur le sable, qu’est-ce que vous faites ?
Y a-t-il un danger ?
Mais pourtant elle est morte ?
Imaginez elle est là sur le sable depuis la veille au soir, sans eau elle est morte on est d’accord.
Mais si vous la touchez est-ce dangereux ?
Et bien la réponse est oui :
Son petit système de harpon continue à survire et si vous la touchez le harpon va vous injecter son venin.
Donc on ne touche pas la méduse au bord de l’eau même si elle est morte.
Alors vos parents qu’est-ce qu’ils font quand ils voient une méduse morte ou presque morte au bord de l’eau ?
Soit ils la mettent à sécher sur les rochers, soit ils l’enterrent dans le sable, soit même ils la jettent à la poubelle pour que vous ne vous fassiez pas piquer.
Et bien nous au lycée Fesch on a trouvé que c’était dommage de jeter ces animaux à la poubelle.
Et on s’est demandé s’il n’y avait pas mieux à faire avec ces méduses échouées plutôt qu’elles ne finissent par encombrer nos poubelles.
Et nous avons cherché quoi en faire, en Asie ils mangent les méduses, c’est une idée que nous avons, du moment qu’on les fait bouillir il n’y a plus de danger avec le venin qui est thermolabile. Vous savez ce que ça veut dire thermo ? comme dans thermomètre, c’est la température, en fait le venin est détruit à la chaleur.
Mais on a cherche d’autres idées et on a contacté un chercheur un scientifique spécialiste des méduses Fabien Lombard qui nous a expliqué que dans l’Antiquité les grecs et les romains plantaient les méduses au pied des vignes pour les hydrater.
Et pourquoi la méduse peut hydrater les plantes ?
Non ce n’est pas pour son eau car c’est de l’eau de mer à 95% la méduse, si vous la faites sécher vous récupérerez 95% d’eau a de mer, et vous savez que l’eau salée est mauvaise pour les plantes.
Non ce qui nous a intéresse c’est que la méduse contient du collagène de très bonne qualité qui est hydrophile, c’est-à-dire qu’il aime l’eau ou plus exactement qu’il aspire l’eau.
Regardez cela fonctionne comme une éponge une méduses.
En voici une sèche dans un petit sachet de semi bio.
Et bien si vous la plantez dans la terre, quand la nuit vient et qu’il y a de l’humidité, la méduse va aspirer grâce à son collagène l’humidité ambiante, la rosée du matin, et dans la journée quand la terre sèche la méduse va rendre à la terre l’humidité quelle a emmagasiné.
Et c’est cela que nous avons créé au lycée Fesch la méduse séchée pour hydrater les plantes, on l’a appelé JellyEarth, jelly pour jelly fisch et earth en anglais ça veut dire terre.
Et nous récupérons les méduses mortes sur le sable mais aussi celles qui sont encore vivantes dans l’eau car le Biologiste manuel Marchioretti nous a dit qu’elles sont vivantes mais n’en n’ont plus pour beaucoup de temps à vivre, d’ici un jour ou deux elles meurent.
Pourquoi ?
Il faut comprendre que la méduse, contrairement à ce qu’on pense, vit dans les eaux plutôt froides, 13 ou 14 degrés.
Et elles vivent dans les fonds marins mais elles font des mouvements d’ascenseur dans la nuit notamment et quand elles sont à la surface de l’eau elle sont parfois prises dans les courants marins et ne peuvent pas lutter car elles n’ont pas de nageoires donc elles se retrouvent piégées au bord de l’eau or, l’eau l’été est trop chaude pour leur survie, donc nous récupérons ces méduses condamnées sur le sable ou au bord de l’eau.
Mais nous avons découvert quelque chose d’intéressant un véritable secret que nous pouvons partager avec vous si vous le souhaitez avec notre projet.
On a vu que la méduse même morte peut nous piquer.
Qu’en est-il de la méduse si nous la congelons ?
Eh bien quand on la congèle et qu’on la décongèle, on casse le système des petits harpons et la méduse a toujours son venin intact car seule la chaleur peut le détruire, mais elle ne peut plus vous piquer avec.
C’est un chercheur qui nous a donné cette information, Fabien Lombard car on ne trouvait pas la réponse à cette question « une méduse décongelée peut-elle nous piquer ? », même pas quand on recherchait en anglais là où tous les chercheurs du monde entier publient leurs résultats de recherche.
Alors la première fois que nous avons décongelé une méduse on n’osait pas la toucher, et aujourd’hui qui de l’équipe veut faire une démonstration ?
Voilà vous voyez elle peut toucher la pelagia noctiluca car elle a été congelée et décongelée, mais attention à ne jamais faire cette expérience avec une méduse qui n’a pas été congelée avant.
Moi j’évite de toucher les méduses décongelées sans gant car comme je vous l’ai dit elles ne peuvent pas me piquer mais leur venin est toujours présent et comme j’ai été beaucoup piquée dans mes expériences et bien j’ai développé une sorte d’allergie au venin même quand je le touche je sens la démangeaison.
Dernière info que nous voulons partager avec vous. Avez-vous déjà entendu vos parents dire qu’il y a plus de méduses que dans leur jeunesse ?
Sur ce point il n’y a pas d’étude précise, mais on entend souvent que c’est à cause du réchauffement climatique, c’est en partie vrai mais pas pour les raisons qu’on croit :
D’une part l’activité humaine a eu un impact sur la prolifération des méduses, car en méditerranée pendant des années il y a eu de la surpêche, c’est-à-dire que les hommes ont trop péché de poissons, ce qui a conduit à la baisse de la population de certaines espèces. Or savez-vous qui sont les prédateurs des méduses : les poissons et les tortues, si leur population diminue alors les méduse ont moins de prédateurs pour les manger et elles peuvent donc se reproduire et proliférer tranquillement. Et on a un effet boomerang ou papillon, les méduses se développant ont besoin de se nourrir et que mangent elles ? des petits poissons, des œufs de poisson du plancton, et donc en mangeant les œufs de poisson elles empêchent leur futurs prédateurs de se développer accentuant le phénomène. On voit que l’activité de l’homme peut avoir un impact sur la modification de la population d’une espèce comme cette espèce marine qui est la méduse.
Mais il y a aussi une autre explication au fait qu’on verrait peut être un peu plus de méduses sur nos plages et qui est effectivement en lien avec le réchauffement climatique : non pas parce que l’eau serait plus chaude, car comme je vous l’ai expliqué les méduses n’aiment pas l’eau chaude, cela peut avoir un impact peut-être sur leur reproduction, mais ce n’est pas le plus important. Non, l’explication c’est Manuel Marchioretti qui nous l’a donnée : en fait, avec le réchauffement climatique les vents à la surface de l’eau ont pu se modifier et modifier les courants qui peuvent ramener les méduses sur nos bords en plus grande quantité sans qu’elles ne puissent lutter contre ces courants et une fois sur nos rivages elles ne peuvent repartir seules (car elles n’ont pas de nageoire pour lutter contre le courant) et se retrouvent piégées le temps de mourir et de se faire manger par les poissons en bord de mer ou de se désagréger dans la mer, ce processus peut durer 2 ou 3 jours où on voit cette invasion soudaine sur nos plages où on les voit peu à peu s’échouer sur le sable.
Et maintenant je voudrais dire un mot sur notre second projet le projet de cette année.
On a eu une autre idée toujours en lien avec la mer.
Regardez si je vous montre cela, savez-vous ce que c’est, ce n’est pas une épée, mais c’est ce qui s’appelle le rostre d’un gros poisson l’espadon : regardez sa photo.
Et bien c’est le rostre d’un poisson que le poissonnier Eric dans le marché d’Ajaccio de la poissonnerie l’étoile de mer nous a donné, c’est un poisson qui a été péché dans les eaux de corse, il y a bien au large de très gros poissons comme celui-ci, et là je vous montre autre chose, c’est une queue de thon donné par la poissonnière du marché, vous pouvez imaginer la taille du poisson péché encore une fois dans nos eaux.
Et si nous avons récupéré ces morceaux de restes de poisson c’est parce que nous utilisons les restes de arrêtes, d’os, d’écailles de poisson comme ici, pour les réduire en poudre fine comme celle-ci, nous utilisons ce qui reste quand le poissonnier prépare les filets de poisson que vous mangez, et que le poissonnier jette d’habitude, c’est de la récupération et pourquoi à votre avis ?
Car en fait cette poudre contient du collagène marin de très bonne qualité, ainsi que du calcium du phosphore et d’autres minéraux qui sont très bons pour la santé, pour la peau, pour les articulations, si vos grands parents ont mal aux genoux par exemple, il faut consommer cette poudre et nous la mettons dans de bonnes barres de céréales au chocolat au miel au cédrat pour que ce soit agréable à manger tout en bénéficiant des bienfaits du collagène marin ainsi fabriqué.
Vous pouvez retrouver toutes nos explications sur notre site et même le texte de cette présentation.